Réaliser le Dessein Intelligent


Mémoire de Master Design d’Innovation Sociale – ESA Saint-Luc de Bruxelles

Résumé :

Ce mémoire propose de réaliser le Dessein Intelligent, c’est-à-dire : prendre conscience du système complexe de la Terre animé par la vie, et, saisir l’urgence de solutionner maintenant, tous ensemble, son habitabilité. Dans notre Temps actuel qu’est l’Anthropocène, nous sommes face à un gouffre écologique, social, géopolitique et économique, un abîme humain, existentiel et relationnel que nous avons tenté de dissimuler sous des idées, des illusions et des idéologies plus farfelues les unes que les autres. Désormais, nous devons faire face à l’ultime embouchure que nous propose le système Terre. Il n’est plus question d’interroger le véritable responsable mais d’entrer dans un espace-temps qui nous pousse vers un changement évolutif radical.

Ce mémoire explore à travers un cheminement de pensées balisées par des œuvres emblématiques contemporaines, l’au-delà des limites du présent, l’au delà des limites humaines, l’au delà des limites planétaires afin de trouver la place qu’occupera le design dans l’épanouissement de relations harmonieuses de l’Humain envers la géobiosphère de la Terre. Nous proposons à l’homo sapiens pour survivre de choisir d’être ce qu’il est, un être vivant partageant la Terre avec tous les autres vivants non humains. Afin de vivre ensemble symbiotiquement, ce mémoire répond à la problématique : Comment le Design pourrait-il outiller l’Humain à panser et repenser sa relation avec le Vivant et le Milieu dans notre contexte d’urgence qu’est l’Anthropocène ?

Directeur de mémoire : Nicolas Prignot (Ph. D)

Physicien et philosophe, Nicolas Prignot explore les narrations et gestes spéculatifs en temps de dévastation au travers de sujets tels que l’agriculture sur sol pollués ou l’électrosensibilité. Il enseigne à l’Ecole de Recherche Graphique de Bruxelles et à l’École Supérieure des Arts de Saint-Luc à Tournai. Membre du Groupe d’étude constructiviste de l’Université Libre de Bruxelles, il a collaboré au colloque et à l’ouvrage collectif Gestes spéculatifs, dirigé par Didier Debaise et Isabelle Stengers (Presses du réel, 2015) et à la publication Terres des villes, Enquêtes potagères de Bruxelles aux premières saisons du 21e siècle (L’Éclat, 2018). Nicolas Prignot est diplômé du master d’expérimentation en arts et politique de Sciences Po Paris et a soutenu une thèse intitulée L’onde, la preuve et le militant, dirigée par Isabelle Stengers et Benoît Timmermans, ayant comme point de départ les trois écologies de Félix Guattari.